À première vue, le rôle de thérapeute peut sembler fort confortable : cabinets cosy, prises de rendez-vous, personnes demandeuses, etc.
Mes fils m’ont souvent charrié en répétant « tu es payée pour t’asseoir sur un canapé et simplement écouter !! »
Or il n’en est rien … voici quelques réflexions sur ce rôle fort exigeant.
Le thérapeute subit une exposition quotidienne aux angoisses archaïques de mort, de maladie, de violence et aux pulsions primitives .. Freud comparait cela à une exposition aux rayons X.
Le thérapeute est également souvent isolé car il est souvent l’unique détenteur de secrets inavouables, de vérités indicibles, difficiles à recevoir et à garder. De plus Il est souvent vécu par les autres soit comme détenteur de pouvoirs particuliers et donc est souvent sollicité ou fui pour cette compétence fantasmée, ce qui l’isole du monde du commun des mortels !
Le thérapeute consacre la majorité de son temps à des relations d’intimité profonde, des temps d’authenticité qui crée petit à petit un décalage avec les relations banales et superficielles de la vie de tous les jours. Cela peut le mener à un désintéressement et une déconnection par rapport à la vie quotidienne.
L’état psychique du thérapeute est primordial dans la relation thérapeutique. Il est donc fortement invité à s’occuper de son équilibre et de sa capacité à faire face à ses propres expériences traumatisantes anciennes ou actuelles (maladie d’un proche, décès, problèmes financiers, divorce…)
Son humeur se caractérise par une certaine euphorie liée à des sentiments de toute puissance alternant avec des moments de doute et de d’impuissance.
Quels antidotes à ces réalités ?
- S’offrir des temps de « pause » consacrés à des activités » élémentaires (terres) : contact avec la nature, les enfants, le jeu, les animaux.
- Participer à un groupe de supervision pour interroger sa pratique, partager des vécus difficiles, continuer à évoluer en étant soutenus.
- Participer à un groupe d’Intervision d’échange entre pairs.
- Continuer un chemin thérapeutique pour « nettoyer » au fur et à mesure les projections subies.
Pour répondre à une partie de cette pénibilité du rôle de thérapeute, je vous propose un temps de supervision dont vous trouverez les informations ici : Supervisions en groupe